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Cet article a été produit en partenariat avec le magazine Canadian Occupational Safety.
Environ 30 % des adultes canadiens vivent avec une forme de handicap. En 2019, le gouvernement canadien a mis en place la Loi canadienne sur l’accessibilité et s’est fixé l’objectif ambitieux de devenir une société sans obstacle d’ici 2040. Étant donné que bon nombre d’entre nous feront l’expérience du handicap à un moment ou un autre, que ce soit en devenant l’aidant d’un proche ou en souffrant soi-même d’un handicap, il est essentiel que le plan du gouvernement se concrétise.
Cependant, lors d’une conversation avec Nick Bixcul, le responsable des solutions stratégiques chez Kee Safety, il est devenu évident que les plateformes, passerelles et rampes de sécurité et d’accessibilité nécessaires sont cruellement insuffisantes. La pandémie de COVID-19 a encore freiné la mise en œuvre des politiques en matière de handicap.
Rich Donovan a mené une évaluation législative intérimaire des progrès réalisés dans l’exécution de la Loi sur l’accessibilité pour les personnes handicapées de l’Ontario, qui a révélé que 77 % des personnes handicapées ont signalé avoir vécu une expérience négative sur leur lieu de travail et dans les espaces publics. La même évaluation a montré que seulement 8 % des personnes interrogées pouvaient décrire leur expérience comme positive.
Bixcul déclare, « Il est essentiel de s’assurer que chaque espace soit accessible à tous. Il est regrettable que les règlements aient pris autant de temps à être établis. Imaginez que vous trouvez un excellent candidat lors du processus de recrutement, mais que ce dernier ne peut pas entrer dans le bâtiment? Pensez-vous qu’il est acceptable de ne pas pouvoir entrer dans votre lieu de travail, où vous vous demandez constamment : “Vais-je réussir à m’intégrer ici? Est-ce que je vais pouvoir trouver l’entrée et la sortie les plus sécuritaires?” »
Selon une étude réalisée par Statistique Canada en 2017, la participation au marché du travail demeure faible chez les Canadiens souffrant d’un handicap. Il est nécessaire de placer la barre plus haut pour les systèmes conçus pour éviter des obstacles importants sur le lieu de travail. Le soutien existant est insuffisant et Bixcul estime que des mesures supplémentaires doivent être mises en place, en faisant en sorte qu’elles répondent aux besoins de la communauté, et que cette dernière soit consultée durant le processus décisionnel.
« Nous avons travaillé avec une université tout au long de la COVID-19 pour effectuer un contrôle de sécurité de leurs installations, dont l’un des principaux enjeux était de s’assurer que les systèmes en place étaient adéquats. » Les universités, bastions de l’accès à la connaissance, prêchent la diversité, mais elles ont encore de nombreux problèmes d’accessibilité. Prenons le cas des toilettes, un espace répondant à un besoin humain basique. Étonnamment, certains des nouveaux bâtiments sur le campus n’avaient toujours pas les passerelles et rampes de sécurité nécessaires. »
« Pour les petites entreprises, les aménagements contre les obstacles comprennent le coût de mise en place ainsi que de déterminer avant tout qui est responsable de cette mise en place. Est-ce la société de gestion immobilière? Beaucoup de petites entreprises ne possèdent pas leurs locaux. À qui revient la responsabilité? »
Les entreprises réglementées par le gouvernement fédéral font partie du quotidien des Canadiens, et comprennent les services bancaires, la poste et le paiement des factures. Bien que la Loi sur l’accessibilité soit en vigueur, une enquête menée
par Statistique Canada en 2021 a révélé que 73 % des Canadiens handicapés ayant interagi avec des organisations du secteur fédéral au cours des deux dernières années ont rencontré un obstacle à l’accessibilité.
Selon une étude menée par Emerald Publishing, le passage à une société entièrement inclusive et accessible créerait une valeur estimée à 337,7 milliards de dollars au Canada. Alors que de nombreuses études se concentrent sur l’estimation des coûts totaux, qui seraient apparemment énormes, les retombées économiques ne peuvent être ignorées.
Bixcul fait preuve d’optimisme et note que « le gouvernement canadien agît en ce sens, ce qui est un avantage considérable. Les employeurs font également des efforts, nous recevons assez fréquemment des appels pour aider les entreprises à déterminer quelles sont les meilleures solutions qui s’offrent à elles. Il y a une légère période d’adaptation qui demande une certaine compréhension du processus. »
Afin de rectifier le faible taux de soutien, le gouvernement canadien a également promulgué la Loi sur la prestation canadienne pour les personnes handicapées le 22 juin 2023 et a annoncé qu’en parallèle au processus réglementaire, des discussions et des engagements sont en cours avec les gouvernements provinciaux et territoriaux.